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Nouvelles 15 Encore une lotoise en visite et des fêtes nationales à gogo

le 17/07/2015

Hello hello,

Ce soir vous n'aurez droit qu'à un billet de seconde classe puisque le temps me presse. Mon chauffeur me conduit dans moins de deux heures à Oakland, une des villes les plus mal famées des Etats-Unis mais en voie de gentrification tant les gens ont du mal à se loger à SF. De ces bas-fonds je m'envolerai pour rejoindre une ville autrement plus sûre, Mexico ! Il était grand temps en effet que je rende enfin visite à G, le temps d'un weekend. Vous en saurez plus la semaine prochaine si j'en réchappe.
Récemment j'ai hébergé par intermittences M, une copine d'enfance lotoise qui fait un tour du monde, et C, une copine qui l'a rejointe pour ses trois semaines de périple en Californie. Au programme : quelques bars san franciscain avec mes collègues, du sauna et des soirées à papoter sur la terrasse. Nous avons aussi emmené M tirer, se balader en forêt et voir un film au drive-in.
Nous avons également célébré début juillet l'avancée inexorable de R vers la maturité... en jouant au billard au Dutch Goose. Je lui ai offert un gramophone pour tablette et mobile. Il n'y a aucune électronique, le son s'amplifie par simple mécanisme physique. C'est très chouette et efficace. Nous avons donc rebaptisé notre salon en salle de danse.

Hormis ces divertissements calorifiques, vous serez ravis de savoir que je me suis remise à l'escalade (si l'on peut dire que mes passages furtifs aux associations sportives du lycée et d'HEC ont jamais constitué une véritable activité extrascolaire). Deux collègues s'y sont mises sérieusement et y vont trois ou quatre fois par semaine et je vais essayer des les accompagner avec moins d'assiduité. Depuis que nous avons eu notre folle nuit à l'hôpital après qu'H s'est déboîté l'épaule, j'y suis retournée deux ou trois fois. Roger est lui venu faire de la slackline.
Je suis aussi allée jouer au badminton avec des ingénieurs asiatiques passionnés. Il n'y avait que des chinois dans la salle et c'était bien plus intense que lors de nos pique-niques avenue de Breteuil ou au Champ de Mars !

La salle d'escalade blindée et la slackline
J'ai rapidement mis à profit ces séances de grimpette pour partir à l'assaut de Telegraph hill, une coline magnifique au cœur de San Francisco sur laquelle est plantée la Coit Tower dont l'architecture art déco illustre bien le nom. Pour y parvenir il faut passer dans des dédales d'escaliers au milieu de jardins fleuris et de petites maisons ravissantes.
A l'occasion du 14 juillet, M et moi avons fait la paire pour un tournoi de pétanque entre français à San Francisco. Nous avons perdu avec brio mais avons tout de même emporté deux bouteilles de vin et un paquet de madeleines à la tombola. De quoi pérorer sur nos médiocres exploits.

Une fête nationale n'arrivant jamais seule, nous avons également participé à l'éternel barbecue du 4 juillet. Independence Day célèbre la déclaration d'indépendance (rédigée le 2 juillet et signée seulement en août par les copains Jefferson, Adams, etc) et ainsi la naissance des Etats-Unis. Du coup tout le monde criait à mon plus grand étonnement "Happy birthday USA". Nous avons eu le droit à un superbe feu d'artifice dans notre ville juste à côté de chez nous et avons été invités à un barbecue délicieux dans l'après-midi.
Pour finir en toute beauté, nous avons visité le musée de la Légion d'Honneur à SF. Le bâtiment est une copie du pavillon de la France à l'expo Panama-Pacifique de 1915. Sur son fronton on trouve écrit "Honneur et Patrie" et dans sa cour un Penseur de Rodin et... une pyramide en verre ! L'institution est dédiée aux beaux-arts européens, est très agréable et expose de belles pièces. Comme au Metropolitan Museum de New-York ils ont des salles qui sont des reconstitutions ou des originaux d'intérieurs entiers. On trouvait par exemple l'intérieur d'un hôtel particulier parisien. S'y tenait également une expo des collections de robes du musée de Brooklyn. C'était un peu court et sans scénographie mais ce fut l'occasion de découvrir un ou deux couturiers américains à la fin.


Les couturiers français (Talbot, Patou, sœurs Callot, Dior...)

Les couturiers américains (Arnold Scaasi et Charles James)
Aussitôt rédigé, aussitôt envoyé ! Je cours faire ma valise. Hasta luego !