Curiosix Une parisienne parmi les paulistes

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Ilhabela

le 20 août 2012

Si 26°C sont synonymes de froid polaire pour les paulistes, ils sont en revanche homophones de plage pour la mal-entendante que je suis. Alors j’ai délaissé les habitants de Sampa qui n’ont que l’hiver au coeur pour une échappée insulaire. Se prélasser a toutefois un prix : quatre heures à sillonner en car les petites routes sinueuses des montagnes au nord de la mégalopole.
Arrivés à São Sebastião, un bac nous emmène jusqu’à l’île d’Ilhabela, naviguant entre les cargos pleins de pétrole (le port de São Sebastião n’est pas grand mais une poignée de tankers choisit d’y résider). Notez en passant que le Brésil est exportateur net de pétrole, et ce parce qu’il a découvert récemment d’énormes gisements offshores (beaucoup de gaz également) et parce que les voitures brésiliennes marchent pour beaucoup à l’éthanol ce qui jugule la consommation des particuliers.
Ilhabela est un lieu important de villégiature pour les citadins. Toutefois, contrairement à Guarujá, l’île ne comporte pas de favelas et s’étend sur 350m2 (vs. 150 pour Guarujá). Seule la côte ouest est practicable en voiture tandis que l’intérieur, le nord, le sud et l’est de l’île sont complètement isolés et l’on accède aux grandes baies de l’Atlantique par bateau (ce que je n’ai pas eu le temps de faire cette fois-ci).

Le samedi, nous sommes montés tout en haut de l’île et avons redescendu la côte plage par plage. Nous passâmes donc largement plus de temps à marcher qu’à nous baigner mais les grèves étant toutes plus agréables les unes que les autres, nous réussîmes à oublier la menace des courbatures de lendemains.
Le seul véritable village de l’île est Vila, où l’on trouve un centre piétonnier, une petite église blanche tout à fait typique et où se tenait durant notre séjour le 16e festival do camarão (festival de la crevette).
Quant aux prix, si le car coûtait R$ 100 (40€) l’A/R, nous avons pu nous loger pour R$ 60 (25€) dans une adorable pousasa au bord de la mer.
Une petite pensée à Beijaflore lorsque j’ai entrevu le si rapide colibri, qui s’appelle ici un beija flor.
En rentrant j’ai eu la joie de retrouver H. qui avait séché les deux premières semaines de cours pour voyager. Nous sommes donc allées nous faire un petit rodizio de sushis.

Rassurez-vous, les études gardent une grande place dans mon emploi du temps mais raconter mes journées de rat de bibliothèque ont un peu moins d’intérêt.

Quant à ceux qui cherchent comment tirer profit de la manne brésilienne, sachez qu’il existe une petite martingale. Les pièces d’un centime de real n’ayant jamais été créées, il faut faire en sorte de ne jamais avoir une note finissant par .9cts sinon vous ne récupèrerez jamais le centime que vous donnez en trop. Au contraire, un ticket de caisse terminant par .6 ou .7cts fera que l’on vous rendra 5cts au lieu de 3 ou 4cts ! Petit pas par petit pas, vous pouvez donc réaliser un revenu sur vos dépenses alimentaires (ou vous faire avoir complètement) !